La femme admiratrice est souvent présentée comme étant réceptive ; elle « reçoit » les informations, elle « admire » ou « subit » les actions des hommes.
Vous vous énervez déjà en lisant ces mots ? 😀
Dans le premier sous-titre, je vous fais un mini aperçu statistique là-dessus. Après, je propose de prendre le contre-pied aux clichés. Car oui, nous avons la faculté d’admirer ce qui nous entoure et c’est une qualité. Plus qu’une qualité, l’admiration est un excellent moyen de repérer ce qui nous inspire. En prenant conscience de ce que nous admirons, nous repérons les actions pour lesquelles nous sommes faites. Ce sont celles qui nous font vibrer.
Je vous présente quatre conseils pour devenir ce que vous admirez.
La femme, l’admiratrice par excellence
Pourquoi ce titre ? Je dis ça parce que c’est ce qu’il se produit dans l’inconscient collectif. Dans ce petit sous-titre, je vous propose deux faits assez marquants pour vous le prouver.
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Le test de Bechdel
Dans la majorité des films, la femme a le rôle de celle qui admire (les hommes).
En témoigne le test de Bechdel, une étude statistique. Pour passer ce test, un film :
1) doit comporter au moins deux femmes, 2) qui doivent parler ensemble 3) à propos d’autre chose que d’un homme.
Je vous invite à faire le test vous-même lorsque vous regardez un film. C’est assez rigolo de chercher.
Pour les résultats : seuls 55% des films sortis en 2014 ont réussi le test de Bechdel, contre 67% en 2013. Néanmoins, la proportion de films qui réussit le test augmente au fil des ans (il y a de l’espoir). Pour plus d’informations, voir les détails de cette étude.
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Le mansplaining
En gros, les hommes agissent et expliquent les choses aux femmes qui écoutent et admirent.
On retrouve la définition de « mansplaining » dans le dictionnaire en ligne d’Oxford. Le « mansplaining » est une contraction de « man » et « explaining ». Ce terme désigne le fait, pour un homme, d’expliquer de manière condescendante quelque chose à une femme.
C’est lorsque par exemple, un homme vous explique comment mettre correctement un tampon ou qu’il vous explique la différence entre une vice et un clou dans votre propre quincaillerie. Plus d’exemples amusants et véridiques ici.
Qu’à cela ne tienne, passons à la suite des festivités.
L’admiratrice passive vs active
Il subsiste parfois un cliché assez moche qui présente l’admiratrice comme étant passive. Pourtant l’admiratrice possède un pouvoir créateur.
L’admiratrice propose l’angle de vue : elle souligne les éléments qu’elle voit d’une situation. Dans le meilleur des cas, elle va relever ce qu’il y a de bon pour elle et son entourage. Elle pointera du doigt les éléments positifs, énergisant, qui apportent de l’enrichissement ou de la joie.
Seulement, parfois l’admiratrice n’a pas toujours conscience de son pouvoir créateur. Elle va admirer des choses sans se rendre compte de son propre impact. Lorsque nous donnons du crédit à un aspect en parlant de lui, nous lui donnons de la puissance.
La différence entre une admiratrice passive et une admiratrice active réside dans le simple fait, qu’elle ait conscience de son impact. Par ce fait, l’admiratrice active va volontairement relever certains aspects dans le but de leur donner plus de place.
Les étapes pour se rapprocher de ce que nous admirons
J’étais une ancienne admiratrice passive. Cela veut dire que je ne me rendais pas compte de la quantité d’admiration que je donnais sans en apprendre sur moi-même.
Cela a basculé le jour où j’ai décidé de devenir ce que j’admirais. Ou du moins, agir pour me rapprocher de ce que j’admirais.
Ça ne s’est pas fait en un jour et sur cette transformation, j’ai noté 4 étapes que j’ai dû franchir pour y arriver 😊. Ce sont des conseils que j’écris ici modestement et vos ajouts sont les bienvenus !
Si vous avez d’autres conseils, des anecdotes qui vous sont arrivées, votre partage est bienvenu dans les commentaires. Votre ressenti par rapport à l’article est également important pour moi donc n’hésitez pas.
Voici les quatre conseils :
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Gardez le statut d’admiratrice… dans votre tête
Lorsque je me suis mise en tête que j’allais devenir tout ce que j’admirais (la liste est longue…), j’ai commencé à flipper.
Pour éviter de me mettre la pression, j’ai gardé mon statut d’admiratrice et je le garderai toute ma vie. Entendons-nous bien, le statut d’admiratrice active.
Ainsi, lorsque je me suis mise à peindre, je ne me suis pas mise en tête de devenir peintre ou artiste. Ces mots me faisaient trop peur. Et ils me bloquaient à mon propre jugement : « Est-ce que c’est bien ce que je fais ? ».
Non, je peins car c’est un moyen de relever un point de vue qui me plait. Cela me permet de partager un angle de vue, qui existait déjà avant que je le peigne.
« Je ne crée rien de nouveau, j’attire l’attention sur certaines choses, nuance ». Cette position est beaucoup plus confortable que de commencer à se dire qu’on va changer la face du monde. Et d’ailleurs, c’est le cas :
« Créer, c’est copier à sa façon ce qu’il y a déjà ».
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Oser se souhaiter l’inimaginable
Oser se souhaiter des choses qui nous semblent surréelles. S’imaginer les obtenir, les écrire, les dessiner… Se mettre en tête que c’est comme si nous les avions déjà.
Comment pourrions-nous espérer obtenir ce que nous voulons de plus précieux, si nous ne nous accordons même pas à le « rêver » ?
« S’autoriser à rêver » fera l’objet d’un futur article.
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S’entraîner à dire ce que l’on veut sans grimaces
Pour obtenir ce que l’on veut, il faut y croire. Ce n’est pas toujours facile, surtout quand on manque de confiance en soi.
Dès que je faisais quelque chose d’un peu décalé par rapport à mon entourage, je me sentais obligée de me justifier. C’est une position qui est inconfortable et qui n’apportait pas de fruits.
Afin d’innover, il a fallu que je me détache de l’appréciation des autres. En me justifiant, je mettais tout mon destin entre leurs mains.
Je me suis alors entraînée à présenter simplement mes créations sans dénigrer ou faire de grimaces. Avant, je montrais les défauts ; maintenant je laisse les autres les trouver s’ils y pensent. Ça change absolument tout.
Tout bon artiste propose son âme. Simplement, sans jugement.
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Garder le cap lors des moments de doutes
Des moments de doutes subsistent, mais j’arrive à les laisser passer car je sais qu’ils ne sont pas permanents. Les périodes moins agréables ont une fin (comme expliqué dans l’article « métaphore pour soulager son moral en période de rush ») .
Malgré cela, sur le moment-même ils ne sont pas très agréables à passer. Ce sont alors des moments où je m’accorde plus de soin. Voir la liste des 4 soins pour apaiser ses émotions.
Ce qu’il faut retenir de cet article
- Admirer est une faculté attribuée le plus souvent aux femmes (cliché)
- L’admiration est un pouvoir créateur : l’admiratrice impacte son environnement en fonction de ce qu’elle relève.
- Ce que nous admirons nous apprend beaucoup sur nous-même, sur nos talents et nos buts
- Pour créer ce que nous admirons, 4 conseils :
- Rester admiratrice dans toutes les actions
- Oser rêver l’inimaginable pour nous
- S’entraîner à dire ce que l’on veut sans grimaces
- Prendre soin de nous lors des moments de doutes
Super ton article, fort ! il va loin. Mais où tu vas chercher tout ça ! Je t’admire !!
Quoi j’admire les femmes ?! Pas n’importe quelle femme !
Faut pas l’oublier les hommes admirent les femmes (sans doute comme des hommes), même si l’admiration est différente on s’admire. Puis admirer c’est « mirer » soit viser, voir+ad= à travers.
Dans ce sens je te rejoins car viser à travers l’autre c’est percevoir ce que l’on a en soi et qui doit surgir ou apparaître .
Merci!
Super ta dernière phrase !