Comment intégrer la créativité artistique dans son quotidien de façon simple ?

By 29 août 2017Créer
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mandalaJ’entends jusqu’ici les « ah mais moi je suis nulle à ça et je n’ai pas le temps ». Ok, merci, au revoir. J’espère juste qu’après il y a le « AAaarg noooon j’aimerais bien que ça change… ne serait-ce qu’un tout petit peu ». Aah bien voilà, c’est ça qu’on veut entendre ! Donc, je me permets de vous introduire à UN conseil de taille. Oui, c’est un conseil qui a fait ses preuves et il serait bête de passer à côté.

Le conseil :

Tapez « mandala » dans Google Image et imprimez-en un joli en taille A4. Lorsque vous avez 10 minutes, remplissez-le, même si vous n’avez qu’un Bic à quatre couleur et deux fluos. Si vous n’avez pas le temps de le terminer, ce n’est pas grave, vous y reviendrez lors d’un moment propice.

Mandala Serena Carniel

En quoi est-ce qu’un mandala améliore notre créativité ?

Il y’a plusieurs caractéristiques au mandala qui font qu’il peut être un excellent moyen de se recentrer. « Se recentrer » est inévitable lorsque l’on veut améliorer sa créativité sur le long terme. Il s’agit d’un espace dans le temps que l’on s’accorde consciemment, afin de s’observer. La priorité de ce moment, c’est nous-même. Nous nous rapprochons de nous-même à des degrés différents suivant le stress enduré, le timing, notre concentration. Certains arrivent très facilement à « être à leur source » qui leur procure :

– Force et énergie

– Créativité, intuition

– Bonne humeur, bienveillance, joie

– Lâcher-prise, confiance en la vie

– Et comme par magie : beaucoup de chance

Ça ne sert à rien de les jalouser ; elles le méritent, puisqu’elles y travaillent sans relâche. Il ne tient qu’à nous à exercer cette aptitude à notre échelle. Observer longuement le paysage, savourer un délicieux repas qui nous semble parfait, prendre un temps pour écouter sa chanson favorite, sont des moyens comme d’autres, de nous rapprocher de nous. Pour développer notre créativité (que certains visionnent comme notre « enfant intérieur »), il faut la nourrir. Sans surprise, c’est le principe universel du « nourrir pour grandir ». C’est fou, comme c’est simple (quand on y pense) mais tellement difficile à appliquer parfois.

STOOOOOP : C’est là, qu’un proverbe perse s’amène pour nous dire : « Aie de la patience, tout est difficile avant de devenir facile ». C’est en mijotant les bonnes idées qu’elles se concrétisent. C’est en dormant une nuit sur les “c’est impossible” qu’ils deviennent des “mouais peut-être”. Puis des faits concrets, réalisés, pour notre plus grand bonheur.

Poursuivons sur les vertus du mandala. Cela nous donnera un coup de motivation (je l’espère).

Pour certaines, l’idée de prendre du temps pour dessiner est aux antipodes de leur cadre légal des idées saugrenues. Pour d’autres, cela fait partie de l’ordre naturel des choses, comme pour le poisson-ballon qui a conçu ceci:

Voici le lien de l’incroyable vidéo lors de la conception du mandala par un poisson, filmée par la BBC : https://www.youtube.com/watch?v=Jz2DcTItb_0

Pour d’autre encore, cela titille leur curiosité et c’est à elles que je m’adresse 🙂 .

Voici les quelques caractéristiques du mandala qui nous permettent d’espérer de nombreuses améliorations en tout genre :

1) Le mandala est constitué de tracés qui délimitent le coloriage. Cela améliore :

    • Le calme, la détente : Dans un monde où l’on s’efforce de plaire, d’être accepté par les autres, ici, il n’y a plus rien. On réussit toujours un mandala. Le degré de stress est de zéro. C’est donc un excellent outil pour se détendre facilement, fondre les tensions pour laisser place à un moment hors du bruit. Le fait de se concentrer sur le remplissage nous apaise, sans qu’on s’en rende compte.
    •  L’humilité : Le mandala nous fait remarquer (de façon consciente ou non) qu’il y a des limites à notre pouvoir de changer les choses. Les tracés du mandala ne peuvent être changés. Par contre, toute la beauté apparait dans la façon de remplir les « cases », de la couleur choisie, de la matière (peinture, crayon, marqueur, Bic), du colorie (en cercle, en courbe, en ligne droite, vers la gauche/droite, …).

« Au total, l’homme est effectivement beaucoup plus inséré dans un cadre prédéterminé qu’il ne veut se l’avouer, au moins en Occident. Le mandala, avec son cadre fixe, est une bonne image de notre véritable condition. », écrit Ruediger Dahlke dans son « Manuel de thérapie par le Mandala ».

L’acceptation de ce que la vie nous amène est travaillée en coloriant les formes. Tout comme il est bon de colorier nos journées qui s’ensuivent vers des choix aventureux ou non.

    • Le plaisir : le coloriage est accessible à tout le monde et cela procure du plaisir de faire des choses simples. En groupe ou seule, donner un moment à son dessin est agréable.
    • Le lancement à la créativité : Les blocages mentaux « Je ne sais pas faire de l’art », sont doucement écartés par le remplissage des formes. Appliquez-vous et après plusieurs mandalas, vous vous surprendrez peut-être à griffonner. Et puis après les griffonnages des petits dessins sur les coins des feuilles, viennent les grands chefs-d’œuvre, c’est bien connu . Je vous le souhaite !

2) Le mandala est formé dans un cercle autour d’un point central, le centre du cercle. Cela améliore :

    • Notre rééquilibrage avec l’extérieur : De façon inconsciente, nous commencerons le mandala soit par le centre, soit par l’extérieur ou le milieu. Cela peut avoir des effets thérapeutiques :

« Lorsqu’une personne est sûre de son centre intérieur, elle a souvent tendance à colorier à partir du milieu pour s’aventurer librement dans le vaste monde. Inversement, les personnes qui disposent d’une moindre confiance originelle, et qui sont à la recherche d’elles-mêmes et de leur voie, tendent plutôt à colorier de l’extérieur vers l’intérieur. » Ruediger Dahlke

Bien que des généralités de ce genre ont été observées, le diagnostic reste subtil, car une personne introvertie peut très bien vouloir rester introvertie… et peindre son mandala de l’extérieur vers l’intérieur.

    • Notre encrage, stabilité : C’est un excellent exercice pour se centrer. Il s’agit de faire comme l’araignée : elle tisse son mandala pour s’y placer au milieu, telle une reine (désolée pour celles qui n’aiment pas ces petites bêtes 😀 ). Après avoir peint un mandala, vous regardez ce qui vous entour avec la même perspective que l’araignée : vous êtes le centre, il n’y a plus qu’à jouer (dessiner) avec la vie. Vous vous sentez plus « vous », plus confiante, les certitudes refont surfaces, vous savez ce que vous avez à faire.

3) Le mandala concorde avec le sens de toute chose. Cela améliore :

    • La vie : Nous retrouvons le mandala partout dans la vie, la nature, les civilisations :
mandala_creativite

Les mandalas sous différentes formes ©Serena Carniel

En général, la vie est gouvernée par des lois. En exemple, la loi de polarité, la loi de résonance, la nécessité d’alterner repos et mouvement de façon naturelle*, de bien se nourrir, etc. Sans les connaitre « dans la tête », notre corps répond à ces lois. Un fœtus n’a pas besoin de comprendre ce qui lui arrive pour devenir bébé. Pourtant, ce qui se déroule est remarquablement harmonieux et bien « pensé ».

Pour le mandala, il n’est pas nécessaire de comprendre « avec la tête » tout le processus thérapeutique qu’il peut procurer. Le simple fait qu’il réponde aux lois de la vie, suffit à donner de la matière brute à l’amélioration de la nôtre. Il nous aide à nous rapprocher de « nous-même », dans un degré bien plus élevé que celui d’écouter sa chanson préférée (comme écrit au-dessus). Il touche à notre matière première. Travailler inlassablement sur cette matière (que ce soit à travers les mandalas, la méditation, le tai chi) nous assure une vie en concordance avec nos vibrances profondes.

Je terminerais sur cette définition de la créativité : La créativité est l’ordre naturel de la vie. La vie est énergie : une pure énergie créatrice.**

Maintenant, oubliez tout ce qui a été dit et commencez un mandala Smile.

Partagez l’article pour le faire circuuuuler Smile

* Ruediger Dahlke « Manuel de thérapie par le Mandala »

** Julia Cameron “ Libérez votre créativité “

4 Comments

  • Cindy dit :

    Excellent article !
    « Pour le mandala, il n’est pas nécessaire de comprendre « avec la tête » » j’ai constaté cela très souvent. Quand je parle du Mandala en formation ou que j’en propose, au début les personnes ne comprennent pas. Certains trouvent ça enfantin. Mais ceux qui essaient ont des résultats après seulement quelques minutes. Ils parlent de détente, apaisement, calme, meilleure concentration… et souvent continuer chez eux par la suite 😉

    • Serena Carniel dit :

      Merci pour ton partage Cindy. Introduire le mandala dans les formations de créativité est loin d’être enfantin! 🙂

  • Catherine dit :

    Génial !
    Pour intégrer la créativité artistique dans mon quotidien de façon simple, je me suis mise à la cuisine créative… Le pied!
    Une tâche qui était vécue comme une obligation quotidienne devient un exercice de créativité dans lequel je me laisse aller aux combinaisons, aux différents mode de cuisson, aux couleurs, aux odeurs, …
    Au début de la préparation du repas, je ne sais pas encore ce que je vais cuisiner, et je laisse aller tous mes sens pour m’amener à imaginer des combinaisons de légumes, épices, herbes, ..
    Par exemple, un jour je décide de cuisiner « orange » !
    Cela demande un lâcher prise, une concentration, une confiance dans mon inspiration du moment.
    Essayez, vous verrez !
    😉
    Catherine

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