En juillet, commençait mon challenge : proposer un projet en peinture en peignant 10 toiles en 100 jours. C’était le 12 juillet : voici le bilan du premier mois écoulé.
Quoi? Plus d’un mois écoulé et zéro nouvelles? Pourquoi? Oooh les excuses ne manquent pas… 3 semaines de voyage, le temps consacré au blog lui-même etc. Mais aussi :
Parler d’un projet qui n’est pas abouti, C’EST DUR!!!
Hé oui, entre l’idée, la concrétisation de l’idée et le résultat final, on peut vite avoir des surprises. Je n’ose pas parler de mes toiles qui sont … dans ma tête.
Je savais avant de me lancer que le premier mois serait désert à propos de ce challenge. Zéro temps!
Désert, désert? non, pas vraiment : il y a bien un avantage à avoir un projet en tête, mais pas le temps pour. Dès qu’une nouvelle idée, une petite opportunité, une blague en rapport avec mon sujet, un petit article, une exposition intéressante pointe le bout de son nez, je saute dessus, je déguste et je NOTE tout ça dans mon carnet de note. En l’occurrence ici, j’utilise Evernote, une application qui lie les notes du gsm sur l’ordinateur. C’est vrai que c’est pratique, parce qu’on peut mettre des photos, des liens internet, des notes écrites, … Et on façonne nous-même nos dossiers pour s’y retrouver. => Je tiens à préciser que je n’ai aucun liens financiers ou d’autre nature avec Evernote, je vous fais juste part d’une découverte qui m’est utile ;).
Ce qui veut dire que, alors que je savais pertinemment bien que le premier mois était pour la poubelle (seulement au niveau du challenge évidemment), le simple fait d’avoir le projet en tête m’a fait avancer dessus.
- En vacance : il y a la famille, les envies de tout le monde, les visites, les nouveaux livres, la plage. Bref, ce n’est pas là que j’amène mon dispositif pour mon projet. MAIS, miracle : c’est là que des photos prises deviennent très pertinentes, des rencontres intéressantes me boostent, une phrase du livre m’inspire … Et puis, de façon générale, prendre des vacances, ça aide à se retrouver. On oublie notre travail quotidien pour laisser place au vide et c’est très bien.
La phrase « L’imagination a besoin d’une longue oisiveté, inefficace et heureuse, de flâneries et de vie tranquille » de Brenda Ueland me fait du bien. Et vous? Ca permet de se dire « Hé oh, calmos, le but ce n’est pas de s’arracher les cheveux non plus ».
- Au travail : j’ai des tâches complétement différentes de celles de mon challenge. J’apprends de nouvelles compétences et j’en profite pour faire des liens avec mon projet. C’est là qu’à nouveau, miracle, un brainstorming entre collègues me fait (secrètement ) avancer, du matériel inutilisable le devient pour mon projet etc.
Bref, vous l’aurez compris, en matière de créativité, un esprit à l’affût est terriblement efficace. Le simple fait de « penser » à un projet, nous amène à observer les situations sous l’angle des opportunités. A partir du moment où l’on reste ouvert sur la possibilité qu’une idée lumineuse arrive, on lui donne toutes ses chances. Le tout est de ne pas se braquer. Juste être ouvert sur la possibilité que cela arrive. Et surtout, NOTER quand ça arrive ; plonger quand il le faut.
« Sans destination, il n’est pas de destinée. » Abbé de Rancé
Quelques nouvelles des avancées du projet :
Matériel : j’ai tout ce qu’il faut : une pièce tranquille pour travailler, une dizaine de mètre de toile, assez de grandes feuilles de brouillon pour m’entraîner, les pigments pour la peinture, le liant, les pinceaux, le bois pour faire les châssis, les agrafes.
Idée : Le concept est dans ma tête, il y a eu beaucoup d’inspiration de textes de Kandinsky, Chögyam Trungpa, les mandalas, les fruits et légumes. il ne manque plus que de tout mettre sur papier.
Pratique :
- Mes toiles s’inspirent de photographies que je prends préalablement et elles sont presque toutes faites.Je connais chacun des 10 sujets à peindre. Au final, il y en aura même 12.
- Je tends les toiles, je coupe le bois afin de lui rendre la forme dont j’ai envie : un grand merci à Tancrède Cataldo pour son aide à ce travail physique! Actuellement, nous avons 5 toiles tendues sur châssis conçu. Pour y arriver il a fallu de la détermination : tendre 1 toile par jour, quoiqu’il arrive. Hier, nous l’avons tendue à 21h30. C’est une activité à part entière.
- Deux toiles sont peintes. Cela prend un certain temps car je “conçois” ma peinture avec des pigments, de l’eau et du liant. C’est un mélange agréable à faire, qui me permet de commencer mon travail en toute conscience.
- Il me reste 59 jours pour mon challenge.
A très vite pour la suite des aventures, en espérant vous donner envie de vous lancer aussi
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La maturation d’un projet est essentielle effectivement. Tel que tu le décris, tu parles de conscience. C’est vrai qu’il est important d’avoir conscience de notre processus de création.
Cependant, pour compléter ton propos, mon expérience personnelle m’a appris, que mon processus de créativité est aussi grandement inconscient. J’en ai d’ailleurs pour preuve le nombre de bonnes idées, de solutions que je découvre les matins à mon réveil. C’est aussi le sens de « la nuit porte conseil »!
Bon vivement la suite de tes aventures créatives ! et n’oublie pas de « vivre tes idées ! »
@Vincent
Je suis contente que tu trouves de quoi t’inspirer dans l’interprétation que tu as de cet article.
Serena